AccueilActualitésLes amalgames dentaires constituent-ils un risque pour la santé ? (2/3)

Les amalgames dentaires constituent-ils un risque pour la santé ? (2/3)

La toxicité des métaux lourds et notamment du mercure

La toxicité des métaux lourds n’est pas encore reconnue et aucune réglementation ne limite leur teneur dans les amalgames dentaires. Pourtant, leurs effets toxiques et notamment celle du mercure, constituant 50% des amalgames dentaires, est décrites dans de nombreux articles scientifiques. En plus de ses effets toxiques sur le cerveau, le mercure présente d’autres effets toxiques susceptibles d’être à l’origine d’allergies ou maladies auto-immunes (Bigazzi PL., 1996).

Le déstructurant de nos molécules physiologiques

Comment les métaux lourds engendrent-ils des allergies ou maladies auto-immunes?

Les métaux lourds et surtout le mercure présentent une grande affinité pour nos peptides, nos protéines, nos enzymes, ainsi que pour certaines protéines constituantes de nos membranes cellulaires (récepteurs par exemple). Principalement chez les molécules qui présentent dans leur structure de nombreux groupes – SH (thiol).

C’est ainsi que le plus simple de nos peptides physiologiques, le glutathion réduit (GSH), un tripeptide, se retrouve complètement bloqué dans ses fonctions vitales pour notre organisme une fois qu’il a lié le mercure.

Pourquoi les métaux lourds perturbent-ils notre système immunitaire ?

La liaison d’un métal lourd avec un résidu thiol d’un récepteur modifie complètement sa structure, à un point tel que le récepteur n’est plus reconnu par notre système immunitaire comme faisant partie de notre organisme. De physiologique il devient non physiologique, pire il devient non-soi, étranger. Autrement dit, il est reconnu par notre système immunitaire comme le serait un virus, une bactérie ou une protéine étrangère.

En conséquence, notre système de défense immunitaire va élaborer des anticorps* dirigés contre cette structure physiologique devenue inconnue de par sa liaison avec un métal lourd, on parle d’ailleurs d’auto-anticorps (anticorps dirigés contre le soi).

On peut aussi dire que la liaison « Métal lourd – Substrat physiologique » forme ce que l’on appelle en immunologie un haptène, c’est-à-dire une petite molécule susceptible d’induire la formation d’anticorps.

Les métaux lourds peuvent provoquer des réactions allergiques ainsi que des réactions auto-immunes.

Un poison de la mitochondrie et un oxydant des composants physiologiques

Rappelons que la mitochondrie est la structure intracellulaire au sein de laquelle se déroule, par transfert d’électrons, tout le catabolisme de l’oxygène. Il s’agit d’une véritable centrale électrique qui fournit l’énergie à nos cellules.

Le mercure y bloque les systèmes enzymatiques permettant la formation d’énergie (ATP) au départ de la réduction de l’oxygène en eau (Cycle de Krebs).

Les conséquences sont dangereuses pour notre organisme étant donné que si le métabolisme mitochondrial n’est pas correctement assuré, il se forme des radicaux libres de l’oxygène dans les structures intracellulaires, qui vont conduire à des oxydations non contrôlées de divers composants physiologiques.

Une cause des maladies neuro-dégénératives

Parmi les substrats physiologiques qui seront préférentiellement oxydés, on compte des acides aminés, des protéines et surtout des acides gras poly-insaturés et insaturés composants des membranes cellulaires et de la myéline, la gaine riche en graisse qui constitue la protection de notre système nerveux tant central (cerveau) que périphérique (nerfs périphériques).

Les composants physiologiques modifiés par oxydation deviennent antigéniques et conduisent à la production d’anticorps.

Ceci constitue donc une seconde cause des réactions auto-immunes liées à la présence du mercure.

Il semble de plus en plus certain que les anticorps dirigés contre des acides gras retrouvés dans la myéline sont à l’origine de poly-neuropathies périphériques et de maladies neuro-dégénératives.

Etes-vous susceptible de développer une maladie auto-immune ou une allergie aux métaux lourds ?

Certaines allergies aux métaux lourds seraient d’origine génétique, les allergies dite de type IV. Comment détecter ce type d’allergies ?

Réponse dans le prochain article ou directement sur mon site www.ategis.be, dans la rubrique « Analyses » 9. Tests Métaux toxiques individuels au choix

*Un anticorps est une protéine utilisée par le système immunitaire pour neutraliser les agents pathogènes (bactéries, virus…). Lorsqu’ils sont dirigés contre les cellules du soi, on parle d’auto-anticorps.

Bigazzi PL.  Autoimmunity induced by metals.  In: Chang L. : Toxicology of metals. Lewis Publishers, CRC Press Inc. USA 1996, p.835-52.

Jean-Claude Leunis
Jean-Claude Leunis
Né à Bruxelles le 18 janvier 1941, Jean-Claude Leunis est licencié en Sciences Chimiques de l’ULB en 1966. Tout en travaillant dans le service de biologie clinique de l’hôpital universitaire Brugmann, de 1972 à 1978, il effectue une thèse de doctorat sous la direction du Professeur Graham Jamieson directeur des recherches du laboratoire de l’American National Red Cross à Bethesda (Maryland).Il étudie l’adhésion des plaquettes au collagène subendothélial lors de la formation d’une thrombose. Cette thèse fut publiée dans Biochimica Biophysica Acta en 1980.(1) Le Professeur Paul Spehl, fondateur de la Fondation Médicale Reine Elisabeth, lui octroie une bourse du FMRS pour ses premiers déplacements à Bethesda. La Ministre Simone Veil lui octroie un subside dans le cadre d’une collaboration de recherches avec l’Université de Bordeaux. Il est nommé consultant scientique de la Croix Rouge étasunienne en Europe. En 1967, il rencontre le Dr. Pol Henry fondateur de la gemmothérapie. Il s’intéresse à la phytothérapie et collabore avec le Dr. P.Henry à la mémoire duquel il a écrit ce livre. J.C.Leunis développe une série de tests permettant d’établir une corrélation entre la phases d’évolution d’une pathologie et les plantes permettant une régression de ces phases. Il quitte l’hôpital universitaire et développe son propre laboratoire de biologie clinique en 1982 1.The distribution of collagen : glucosyltransferase in human blood cells and plasma. Leunis JC, Smith DF, Nwokoro N, Fishback BL, Wu C, Jamieson GA. Biochim Biophys Acta. 1980 Jan 11;611(1) : 79-86. 2. Le Bouleau, sa position dans le cycle forestier et ses propriétés anticancéreuses. J.C.Leunis - La Phytothérapie Européenne n°112 SEPT/OCT 2019 et en 1983, il crée son laboratoire de recherches en cancérologie. Il dépose plusieurs brevets dans ce domaine et reçoit quelques subsides du FNRS. Il est membre de diverses sociétés telles que la Société Belge de Biologie Clinique, la Société Médicale d’Etudes des Oligo-Eléments Traces, la Société Française de Biologie Clinique et Membre fondateur de la Société grecque d’ethnopharmacologie.

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