AccueilVitaminesLa vitamine D, un bon choix pour rester solide en hiver

La vitamine D, un bon choix pour rester solide en hiver

La supplémentation en vitamine D réduit jusqu'à 70% le risque de maladies respiratoires aiguës chez les enfants et les adultes et diminue la mortalité. La carence en vitamine D est particulièrement élevée en hiver.

Statut de la vitamine D sur une année en Allemagne, Belgique, Luxembourg

Légende:
Ligne bleue : moyenne
Vert claire : taux minimum de vitamine D
Vert foncé : bon taux

Des petits rhumes aux grippes mortelles, en passant par les infections des voies respiratoires qui touchent actuellement de nombreux enfants et adultes, les hôpitaux débordent de patients.

Les variantes omicron du COVID-19 sont beaucoup moins graves, mais elles infectent beaucoup plus de personnes. On peut le remarquer dans notre cercle d’amis, au travail ou à la crèche, et le nombre de patients nécessitant des soins intensifs est extrêmement élevé.

La maladie respiratoire aiguë, une infection virale, est souvent suivie par des agents bactériens, principalement des streptocoques et des pneumocoques (RKI, 2022). Ceux-ci aggravent l’infection des voies respiratoires et peuvent par exemple entraîner des otites, des sinusites et des pneumonies.

Pourtant, il est prouvé qu’une mesure simple permet de réduire fortement le risque d’infections respiratoires aiguës : un bon apport en vitamine D !

La vitamine D remplit des fonctions essentielles dans le système immunitaire et est particulièrement importante pour la prévention des infections respiratoires aiguës. En raison de ses propriétés antimicrobiennes, immunorégulatrices et anti-inflammatoires, la vitamine D réduit non seulement le risque de maladie, mais en atténue également l’évolution.

La vitamine D réduit le risque d’infection jusqu’à 70% et atténue l’évolution de la maladie

On connaît depuis longtemps le lien entre des taux de vitamine D particulièrement bas en hiver et l’évolution grave des maladies respiratoires.

Selon une grande méta-analyse, une supplémentation régulière (quotidienne ou hebdomadaire) en vitamine D réduit le risque d’infections aiguës des voies respiratoires de 25% chez les enfants et les adultes présentant des valeurs sériques de vitamine D > 25 nmol/l. Les personnes ayant un statut initial très bas en vitamine D (< 25 nmol/l) avaient même un risque d’infection réduit de 70% en cas de supplémentation en vitamine D (Martineau et al., 2017).

D’après certaines études menées chez des enfants, la prise de vitamine D a permis de réduire de moitié la fréquence des grippes et des rhumes et même d’annuler la recrudescence saisonnière des infections. La vitamine D a également une influence positive sur l’évolution de la maladie, de sorte que les symptômes et la charge virale diminuent plus tôt (Aloia et al., 2007 ; Camargo et al., 2012 ; Zhou et al., 2018).

La vitamine D réduit également le risque d’infection bactérienne secondaire (Youssef et al., 2011 ; Charoenngam et Holick, 2020). Cela est particulièrement important, car les pneumonies bactériennes entraînent souvent des complications graves et sont responsables de la plupart des décès liés aux grippes.

Mortalité accrue en cas de carence en vitamine D

Dans une étude menée par le Centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ) auprès de 9548 personnes âgées de 50 à 75 ans, les participants souffrant d’une insuffisance en vitamine D (30 à 50 nmol/l) et d’une carence en vitamine D (< 30 nmol/l) présentaient un taux de mortalité par maladies respiratoires fortement accru.

En cas d’insuffisance en vitamine D, la mortalité était multipliée par 2,1, et par 3 en cas de carence.
Au total, 41% des décès par maladies respiratoires ont pu être attribués à un apport insuffisant en vitamine D (Brenner et al., 2020).

« L’insuffisance et la carence en vitamine D sont très répandues et responsables d’une grande partie de la mortalité par maladies respiratoires chez les adultes âgés ».

Conclusion des auteurs du DKFZ

Seuls 12 % des allemand ou des français ou des belges ont un bon taux de vitamine D – les enfants aussi sont déficitaires

L’insuffisance et la carence en vitamine D sont très répandues.

Selon une étude de l’Institut Robert Koch (RKI) portant sur près de 7000 personnes, plus de la moitié des allemands adultes (61,6%) n’atteignent pas le taux sanguin de 25(OH)-vitamine D > 50 nmol/l (20 ng/ml), qui est souhaitable (Rabenberg et al., 2015).

30,2% des participants à l’étude présentaient même des valeurs inférieures à 30 nmol/l et donc une forte carence en vitamine D. La valeur moyenne de 25(OH)-D était de 45,6 nmol/l et variait en fonction de la saison entre 61,9 nmol/l en été et 31,3 nmol/l en hiver.

Des valeurs de 50 nmol/l de vitamine D ne sont pas non plus optimales. Les experts de l’Endocrine Society définissent les valeurs inférieures à 50 nmol/l comme une carence et celles comprises entre 50 et 75 nmol/l comme insuffisantes.

Des valeurs de 75 à 150 nmol/l (30 à 60 ng/ml) sont souhaitables, car elles optimisent la santé et montrent également un effet suffisant sur le système immunitaire.

Holick et al., 2011

En dessous de 30 nmol/l, il y a une carence marquée en vitamine D (Kunz et Zittermann, 2015 ; Taylor, 2020).

L’approvisionnement en vitamine D chez les enfants est tout aussi mauvais : 62% des enfants et des adolescents âgés de 1 à 17 ans ne sont pas suffisamment approvisionnés en vitamine D et présentent un taux de vitamine D inférieur à 50 nmol/l. Seuls 13% ont de bons taux supérieurs à 75 nmol/l (Bergmann et al., 2015 ; Kunz et al., 2019).

Complément de vitamine D – utile et sûr

On entend souvent dire qu’une supplémentation en vitamine D n’est pas nécessaire, car le corps peut produire lui-même suffisamment de vitamine D grâce aux rayons du soleil et la stocker pour l’hiver. Les chiffres susmentionnés prouvent que cela ne correspond malheureusement pas à la réalité.

Pour assurer un apport suffisant, il est donc vivement conseillé de prendre des suppléments de vitamine D à tout âge. La prise régulière de quantités modérées de vitamine D est sûre et sans effets secondaires – même si la production de vitamine D est suffisante.

L’Endocrine Society recommande aux adultes une prise quotidienne de 1500 à 2000 UI (37,5-50 µg) de vitamine D.
Pour les enfants à partir d’un an et les adolescents, il est recommandé de consommer 1000 U.I. (25 µg) de vitamine D par jour (Holick et al., 2011).

Pour obtenir des valeurs sériques de vitamine D > 75 nmol/l, les personnes âgées de 70 ans et plus devraient, selon l’American Geriatrics Society, consommer 4000 U.I. (100 µg) de vitamine D par jour (AGS, 2014).

La prise à long terme de vitamine D fortement dosée (plus de 4000 U.I. par jour) peut – surtout en cas d’apport simultané élevé en calcium (produits laitiers, suppléments fortement dosés) ou chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale – entraîner une calcification des artères et des reins et ne devrait être effectuée que sous contrôle des valeurs sanguines.

La prise complémentaire de vitamine K2 est importante, surtout en cas d’apport plus élevé de vitamine D, afin de réduire le risque d’effets secondaires potentiels. La vitamine D3 et la vitamine K2 travaillent ensemble pour le stockage du calcium dans les os : la D3 augmente la formation d’ostéocalcine, la K2 l’active. En cas d’apport élevé en vitamine D, le besoin en vitamine K augmente donc. La K2 active également les protéines qui fixent le calcium, comme la MGP, et protège ainsi les reins et les vaisseaux.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) considère comme sûrs jusqu’à 4000 U.I. (100 µg) de vitamine D par jour pour les adultes et les enfants à partir de 11 ans, et 2000 U.I. (50 µg) par jour pour les enfants jusqu’à 10 ans (EFSA, 2012). En cas de carence en vitamine D, un dosage plus élevé peut toutefois s’avérer temporairement judicieux.

Ni les discours alarmistes sur les intoxications à la vitamine D, qui ne se produisent pas à ce dosage, ni une thérapie incontrôlée à haute dose n’aident la santé. Des taux de vitamine D trop bas ou trop élevés sont tout aussi nocifs. La prise de vitamine D jusqu’à 4000 U.I. par jour en hiver est à la fois sûre et l’une des mesures les plus utiles et les plus simples pour préserver sa santé. En cas de doute, un simple test sanguin permet de clarifier la situation.

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