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Les polyphénols de grenades fermentés plus efficaces contre le cancer (3/7)

3e partie sur les « Régulateurs cellulaires efficaces contre le cancer : grenade, curcuma, brocoli »

  • Dans la partie 1, nous avons que la grenade, le brocoli et le curcuma sont étudiés dans de nombreuses études cliniques pour leurs effets anti-cancers notamment.
  • Dans la partie 2, nous avons vu les effets généraux de la grenade et ses mécanismes d’actions anti-cancers.

Cancers de la prostate, du sein et leucémie

Les résultats d’études disponibles pour différents types de cancers montrent que la fermentation et le procédé de séchage de l’extrait (lyophilisation) améliorent son effet dans l’organisme (GranaProsan).

Cancer de la prostate

Dans les cultures de cellules cancéreuses prostatiques tant hormono-sensibles qu’hormono-réfractaires, les polyphénols de grenade fermentés ont permis de réduire la prolifération du cancer jusqu’à 90 % (Albrecht et al., 2004; Lansky et al., 2005 a et b) ; in vivo également, la croissance des cellules de carcinome prostatique PC-3 a été inhibée de manière significative (Albrecht et al., 2004).

Cancer de la prostate hormono-réfractaire

Les cellules cancéreuses prostatiques ont besoin d’androgènes pour leur croissance. Dans le cas du cancer de la prostate, l’effet des androgènes est souvent atténué par certains médicaments (anti-androgènes).

Le succès de cette méthode est cependant limité dans le temps ; en effet, les cellules cancéreuses prostatiques réagissent à de tels traitements en synthétisant elles-mêmes les androgènes en plus grandes quantités et/ou en produisant des récepteurs mutés et surexprimés pour les androgènes. Le cancer de la prostate devient ainsi hormonoréfractaire et ne répond plus à la thérapie par sevrage hormonal.

Ceci représente un problème thérapeutique très important : le cancer de la prostate hormono-réfractaire est considéré comme incurable. À ce stade du cancer, aucun miracle ne serait donc plus à attendre d’aucune substance végétale. Un essai clinique sur des patients atteints d’un cancer hormonoréfractaires n’a donné aucun résultat ; la boisson utilisée ne contenait cependant que peu de polyphénols de grenade et très peu de punicalagine (Stenner-Liewen et al., 2013).

En 2005 déjà, les scientifiques de l’université du Wisconsin rapportaient qu’un extrait de grenade lyophilisé avait un effet inhibant efficace sur la croissance des cellules cancéreuses prostatiques hormonoréfractaires (cellules PC3). Sur les cellules cancéreuses indépendantes des androgènes, l’expression du récepteur d’androgènes, ainsi que la production de PSA étaient réduites de 90 %. Ceci est particulièrement intéressant car le récepteur d’androgènes est souvent surexprimé au stade hormonoréfractaire (Malik et al., 2005). Les polyphénols de grenade réduisent en outre la formation des enzymes responsables de la synthèse des androgènes dans les cellules cancéreuses hormono-réfractaires (Hong et al., 2008). Les polyphénols de grenade peuvent vraisemblablement également augmenter l’efficacité des chimiothérapies et radiothérapies grâce à des mécanismes anti-inflammatoires spécifiques (inhibition de l’activation du facteur NF-kappaB).

Cancer du sein

L’influence positive des composants de la grenade sur le cancer du sein fait l’objet de nombreuses discussions. L’éventualité de son utilisation comme produit thérapeutique se fonde sur le fait que la grenade peut influencer l’apparition du cancer à différents niveaux (prolifération, invasion, migration, métastases, angiogenèse, inflammations) (Vini et Sreeja, 2015).

Les polyphénols de grenade ont un effet anti-oestrogène

La consommation quotidienne d’environ 240 ml de jus de grenade pendant 3 semaines par des femmes postménopausées en bonne santé et sans surcharge pondérale a réduit significativement les taux d’oestrogènes et de testostérone par rapport au groupe de contrôle (jus de pomme) (Kapoor et al., 2015). Une étude réalisée sur l’extrait de grenade a démontré que l’extrait se lie au récepteur d’oestrogènes (ER) et freine ainsi la liaison des oestrogènes à leur récepteur (effet de compétition). La croissance et la prolifération des cellules de cancer du sein ER-positives ont été atténuées par l’extrait.

Un tel extrait est donc prometteur pour la prévention des types de cancer du sein dépendant des oestrogènes et d’autres tissus hormono-dépendants peuvent en profiter (Sreeja et al., 2012).

L’efficacité du tamoxifène, un médicament se liant aux ER-α et les inhibant, a également été améliorée par la prise d’un extrait de grenade. Le tamoxifène est souvent utilisé pour les cancers du sein ER-α-positifs, mais toutes les patientes n’y répondent pas. L’étude menée sur les cellules du cancer du sein montre que les effets du tamoxifène sont améliorés par la prise d’un extrait de grenade (Banerjee et al., 2011).

Les polyphénols de grenade fermentés, tout particulièrement, peuvent prévenir le cancer du sein et renforcer les effets de la thérapie du cancer du sein en intervenant dans le métabolisme des oestrogènes et en inhibant la formation des oestrogènes endogènes (aromatase), mais aussi leurs effets favorisant le cancer hormono-dépendant

(Kim et al., 2002). Sans montrer d’effet négatif, les polyphénols de grenade fermentés inhibent de 80 % la croissance des cellules de cancer du sein positives aux oestrogènes et sont donc deux fois plus efficaces que le jus frais. Ils empêchent en outre la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (néoangiogenèse) dans les cellules du cancer du sein. L’inhibition de la néoangiogenèse rend la propagation de la tumeur plus difficile.

Par contre, les extraits de pelure n’ont eu aucun effet dans ce cadre (Toi et al., 2003). Dans les cellules de cancer du sein qui surexpriment l’aromatase – une enzyme intervenant dans le métabolisme hormonal – la prolifération cellulaire induite par la testostérone a pu être réduite par l’urolithine (Heber, 2011; Tomás-Barberán et al., 2016). Les urolithines sont les produits de décomposition des polyphénols de grenade. L’aromatase isolée est inhibée in vitro par l’urolithine A.

Leucémie

Une étude de Kawaii et Lansky (2004) a permis de mettre en avant d’autres propriétés exceptionnelles des polyphénols de grenade fermentés : les polyphénols de grenade fermentés aideraient en effet à guérir les cellules leucémiques (redifférenciation) ou favoriseraient la mort cellulaire programmée (apoptose) (Kawaii et Lansky, 2004).

Cancer du poumon : deux études datant de 2007 ont démontré que le jus de grenade lyophilisé réduisait la masse tumorale de 62 % (après 140 jours) et 66 % (après 240 jours) chez les souris souffrant d’un cancer du poumon par rapport au groupe de contrôle. Des effets similaires ont été constatés sur les cellules humaines atteintes par un cancer du poumon, sans effet négatif sur les cellules saines (Khan et al., 2007 a et b).

Cancer de la vessie et du gros intestin : ces deux organes entrent en contact avec des concentrations élevées de métabolites des polyphénols de grenade car ceux-ci sont éliminés par l’intestin et les reins (Tomás-Barberán et al., 2016).

La croissance des cellules souches cancéreuses du gros intestin a même pu être inhibée par l’urolithine (Núñez-Sánchez et al., 2016).

 

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